Paul Éluard, Max Jacob, Jean Cocteau, Robert Desnos, Octave Mirbeau, André Breton, Jean Giono, Aragon, Victor Ségalen et combien d’autres de ses contemporains ont-ils affirmé l’importance majeure de Saint-Pol-Roux pour la littérature française du XXe siècle... Alors, pourquoi est-il si peu connu ?
Parce qu’il ne publia rien après 1907, faute d’argent et d’éditeur. Parce qu’il construisit son œuvre loin de Paris ù Paris qui est « tout ». Parce que l’argent enfin arrivé s’envola dans un manoir ruineux. Parce qu’un poète est rarement un homme d’affaires. Parce que la guerre mutila gravement le fruit de décennies d’écriture.
Saint-Pol-Roux a raconté, dans de nombreux poèmes le plus souvent en prose, plusieurs épisodes de sa vie, de Marseille à Paris, dans les Ardennes, et enfin dans le Finistère, à Roscanvel puis à Camaret où il passa les trente- cinq dernières années de son existence. L’ivre du Soleil est une sélection de ces textes, présentés chronologiquement, pour faire connaissance d’un même coup avec la vie et l’œuvre de cet humaniste, simple, généreux, et tellement vivant...